Le cambrioleur de Noël
Dans la maison qu'habitait Oscar, le chien, tout était sens dessus dessous. On préparait
la fête de Noël et le maître d'Oscar décorait le salon. Le chien pensa que c'était le
bon moment pour aller voir son ami Pip.
Ils s'amusèrent près d'une heure. Pip proposa alors à Oscar de le raccompagner chez
lui. En approchant, ils virent briller les bougies du sapin de Noël à travers la
fenêtre; mais ils virent aussi quelque chose qui les fit gronder tous deux : une ombre
qui se déplaçait dans la cuisine obscure. Oscar savait que ce n'était pas son maître
et il aboya de toutes ses forces. A ce bruit, un homme sortit précipitamment par la porte
de derrière, mais Oscar et Pip bondirent sur lui.
Ils firent un tel vacarme que le maître d'Oscar accourut pour voir ce qui se passait. Il
comprit que les chiens avaient arrêté un cambrioleur et il appela la police.
Quand les policiers eurent emmené l'homme, le maître d'Oscar donna à chacun des chiens
un os à moelle en récompense.
Clairon, le chien de traîneau
Ernest l'Esquimau avait un grand traîneau tiré par des chiens. Toute la journée, les
bêtes peinaient sous le harnais et la nuit elles dormaient comme des souches.
Le meilleur des chiens s'appelait Clairon. C'était un bel animal au pelage épais et
lustré. Il était le chef de l'attelage et veillait à la discipline de chacun. Les
chiens esquimaux sont méchants et batailleurs, mais Clairon savait les calmer d'un coup
de dent ou d'un aboiement sec qui signifiait " Suffit, maintenant! "
Clairon était un chef sévère, mais il avait bon cur. Un chiot s'était égaré.
Clairon le retrouva et le rapporta aux pieds de son maître par la peau du cou. Il lécha
le petit museau tremblant et dit doucement au chiot : " Quand tu seras grand, tu
pourras faire partie de notre attelage, et je te prêterai mon os! " C'était un
brave chien, ce Clairon!
Le chien du Père Noël
Un jour, Étienne se montra très vilain. Il était de mauvaise humeur. Il vida son coffre
et répandit tous ses jouets par terre. Quand sa mère lui demanda de les ramasser, il
refusa.
" Très bien, lui dit sa mère, le Père Noël ne passera pas ici cette année, parce
qu'il y a un méchant garçon dans cette maison! "
Et elle sortit de la chambre.
Étienne resta seul et se mit à pleurer. Il comptait les jours qui le séparait de Noël,
et voilà qu'il n'y aurait pas de Noël! " Tu ne veux donc pas que le Père Noël
vienne ici cette année? " lui demanda une petite voix. Étienne se retourna,
surpris. C'était son chien blanc en peluche qui parlait.
" Mais si, dit le garçon en pleurnichant. Je croyais que tu étais un jouet!
ajouta-t-il.
- Je suis un jouet magique, dit le chien, je suis le portrait du chien blanc du Père
Noël. N'as-tu jamais remarqué le chien blanc qui vient regarder par les fenêtres
quelques semaines avant Noël?
- Non, dit Étienne, je ne crois pas avoir vu cela.
- Eh bien, continua le jouet en peluche, le chien de Noël est envoyé en tournée pour
savoir combien d'enfants recevront des jouets. Ceux qui sont vilains ou désobéissants
sont servis les derniers... s'il en reste!
- Oh! la la! dit Étienne avec inquiétude. Mais j'ai dû être sage l'an dernier, puisque
le Père Noël t'a laissé à moi ?
- Alors, pourquoi ne pas être de nouveau gentil? Range tes jouets dans ton coffre avant
le retour de ta maman. Le chien de Noël te donnera un bon point. Viens, je vais t'aider.
"
Bientôt la chambre fut en ordre. La maman d'Étienne fut très contente. Étienne serra
dans ses bras son chien en peluche et regarda par la fenêtre. Juste à ce moment, un
véritable chien tout blanc passa devant la maison.
" Quelle chance! voici le chien du Père Noël! s'écria Étienne. Il va sans doute
me donner un bon point! "
L'arbre
de Noël de Darius
Darius le chaton persan fit un saut, une pirouette, une gambade et continua son
chemin en chantonnant : " Noël arrive. Je vais chercher un arbre de Noël! " Il
marcha longtemps dans la neige au milieu des hêtres, des chênes et de toutes sortes de
grands arbres. Soudain, il vit un petit sapin couvert d'aiguilles vertes. Darius cogna au
tronc toc toc toc!...
" Bonjour, Darius, dit l'arbre.
- Bonjour, arbre, dit Darius. Ne serais-tu pas un sapin de Noël?
- Si, si, c'est cela! s'écria l'arbre en agitant joyeusement ses branches. Si seulement
je pouvais être couvert de guirlandes et de lumières et porter une étoile!
- Tu serais bien joli, en effet, murmura Darius.
- Tu sais, ajouta l'arbre avec fierté, un de mes oncles de Norvège va bientôt arriver
à la ville. C'est lui qu'on dressera sur la grande place. Et il sera tout décoré!
- Vraiment? dit Darius. J'irai le voir. Mais si tu veux, tu peux venir avec moi. Je te
décorerai aussi et tu seras mon arbre de Noël.
- Avec plaisir! " répondit le sapin.
Et tous deux partirent en dansant à travers la forêt.
Un renne pour le Père Noël
Ce que Rennie le renne souhaitait le plus au monde, c'était d'être choisi pour tirer le
traîneau du Père Noël. Rennie vivait chez des Lapons charmants qui le soignaient bien.
C'était lui qui emmenait les enfants à l'école. On avait confiance en Rennie. Un jour,
son ami Ricka lui dit que le Père Noël, chaque année, choisissait deux rennes pour
tirer son traîneau.
" Comment les choisit-il ? demanda Rennie
- Il prend les deux rennes qui ont été les plus gentils avec les enfants pendant
l'année.
- Je m'occupe beaucoup de Pelle et d'Ulla, dit Rennie. Je fais très attention en tirant
leur traîneau.
- Eh bien, tu as des chances, alors! Dit Ricka. Tâche de te faire remarquer samedi
prochain. Ce sera ce jour-là que le Père Noël fera son choix. "
Le samedi matin, Rennie s'éveilla très tôt. Il lustra ses bois contre sa stalle et
frotta ses sabots. Il se lécha les pattes et s'apprêtait à partir à la recherche du
Père Noël, quand son maître entra. " J'ai du travail pour toi., aujourd'hui,
Rennie , lui dit-il. Les enfants sont invités à un goûter. C'est toi qui les
emmèneras.
-Je vais manquer le Père Noël se dit Rennie avec tristesse.
Il eut envie de refuser, mais il ne voulait pas faire de peine aux enfants et, finalement,
il ne dit rien. Le père d'Ulla et de Pelle l'attela au traîneau et les petites filles
s'y installèrent, emmitouflées dans leurs manteaux de fourrure et leurs capuchons.
Ils revinrent très tard. Ricka attendait son ami au clair de lune.
" Eh bien, soupira Rennie, je suppose que le Père Noël est venu et qu'il est
reparti.
- Oui, dit Ricka. Mais il a fait son choix et c'est nous qu'il a choisis, toi et moi! Je
lui ai expliqué pourquoi tu n'étais pas, là et il a compris que tu aimais beaucoup les
enfants.
- Quel bonheur! s'écria joyeusement Rennie. Oh! Ricka, ce sera notre plus beau
Noël! "
Les gardiens n'eurent pas plus tôt fermé les grilles que tous les animaux se
préparèrent à fêter Noël. L'agitation était générale. Virginie la girafe et Ernest
l'éléphant faisaient des guirlandes en papier, Mick le singe ouvrait les cages. On se
demanda d'abord où aurait lieu la fête. Il y avait tant de monde qu'il fallait beaucoup
de place. Houlou le hibou dit " Et le restaurant qui est à côté des lions ? -
Bonne idée! " approuva Pastis le panda.
Immédiatement les chimpanzés cuisiniers préparèrent le grand festin. Il y eut un plat
pour chacun : des gâteaux de poisson pour les pingouins, du pâté à la viande pour les
lions et les tigres, de la gelée royale pour les ours, des fruits et de la salade pour
les antilopes, des bananes pour les singes et un monceau de sucre pour tout le monde.
Après le repas, on organisa des jeux et les chimpanzés donnèrent un spectacle si drôle
que; tous les spectateurs rirent de bon cur. Puis les pingouins dansèrent en rond
et tous applaudirent en criant " Bis! " ce qui fait que les pingouins
recommencèrent. Mick et ses amis firent des acrobaties; pour finir, le Perroquet-et le
chur des oiseaux des Iles chantèrent ", Joyeux Noël et Bonne Année à tous!
".
" C'est la plus belle fête que nous ayons jamais eue ", dit Puce le kangourou.
Tout le monde approuva et chacun repartit chez soi en rampant, en sautant, en courant,
fatigué, mais content.
Il y a près de deux mille ans naquit un ânon fragile. En le voyant si frêle, sa mère
se demanda avec inquiétude ce qu'il ferait quand il serait en âge de travailler.
Leur maître était un brave aubergiste. Il laissait le petit Sharlum - ainsi l'avait on
nommé - trotter près de sa mère pendant qu'elle faisait son ouvrage. Un jour, Sharlum
n'avait pas encore un an, il se passa un événement étrange et merveilleux. Sharlum et
sa mère se reposaient dans l'étable quand la porte s'ouvrit et leur maître fit entrer
un homme et une femme. Ils avaient l'air fatigués.
" Je suis désolé de n'avoir plus de place à l'auberge, dit l'aubergiste
aimablement, mais je suis heureux de vous accueillir ici pour la nuit. "
Plus tard, Sharlum, qui s'était endormi, fut éveillé par les pleurs d'un bébé. Il
ouvrit
les yeux et vit un tout petit enfant couché dans la mangeoire. Sharlum avait déjà vu
beaucoup d'enfants, mais celui-ci était certainement exceptionnel, parce que beaucoup de
gens vinrent lui rendre visite et lui apporter des présents magnifiques. Quelques jours
après la naissance, le maître de Sharlum vint préparer les ânes pour un long voyage;
il installa Marie et son bébé sur le dos de Sharlum. Tout d'abord, l'ânesse, qui
portait les vivres et les bagages, regarda anxieusement son ânon, mais il lui murmura :
" Ne t'inquiète pas, maman, soudain je me sens fort. Mon fardeau est léger et je
suis l'ânon le plus fier du monde! "
Et Sharlum se mit en marche, transportant Marie qui portait dans ses bras Jésus, le
bébé de Bethléem.
Le lendemain de Noël, Fourré l'écureuil passa le nez hors de son nid et vit que le sol
était recouvert de neige sous son arbre. " Il faut que j'aille vérifier si mes
provisions n'ont pas souffert", se dit-il. Et il descendit le long du tronc. Mais
quand il voulut retrouver ses cachettes, il n'y parvint pas. Il avait faim et froid. Il
sauta d'arbre en arbre jusqu'à la lisière de la forêt et il arriva à la maison du
cantonnier. L'une des fenêtres en était ouverte. Fourré sauta sur le rebord et jeta un
coup d'oeil à l'intérieur.
Il vit un beau sapin; d'un bond, il entra dans la pièce. Il y faisait chaud.
" Des pommes! des noix! s'écria Fourré. A table! "
Les fruits étaient exquis. Après avoir mangé à sa faim, Fourré s'endormit. Plus tard,
un petit garçon et une petite fille entrèrent. Ils allumèrent la lampe.
" Hé là! qui a mangé nos pommes et nos noix? " demanda Christiane.
Le bruit que firent les enfants réveilla Fourré. Il sauta au milieu de la pièce et
s'assit pour examiner les arrivants.
" Oh! un écureuil roux! s'écria Guillaume. Je devine que c'est toi qui as mangé
les noix! "
Fourré trouva les enfants drôles. Ils s'amusèrent ensemble jusqu'au soir. Puis Fourré
s'installa dans le sapin et s'endormit. Le lendemain, la neige avait fondu. On ouvrit la
fenêtre. Guillaume et Christine regardèrent Fourré courir jusqu'à la forêt. Ils
savaient qu'ils retrouveraient leur petit ami au printemps.
Poussif et le bonhomme de neige
Poussif était un énorme saint-bernard qui appartenait à un petit garçon appelé
Pierre. Un jour d'hiver, il se mit à neiger abondamment et Pierre décida de faire un
bonhomme de neige. Il y passa la matinée et ne s'arrêta que lorsque sa mère l'appela
pour déjeuner. Pierre siffla son chien, mais Poussif, au lieu d'obéir, gambada autour du
bonhomme, bondit soudain. sur lui et le fit tomber par terre.
" Oh! Poussif! dit Pierre, regarde ce que tu as fait!
- Ce n'est pas grave, lui dit sa mère, tu en referas un autre. "
Mais chaque fois que Pierre avait terminé un bonhomme, le chien le démolissait. Pierre
en eut assez de faire des bonshommes pour voir Poussif les abattre. Et il résolut de
trouver un moyen d'en finir.
Un samedi où la neige était encore épaisse et que son père était chez lui, Pierre lui
confia son idée; son père accepta de l'aider. La mère de Pierre emmena Poussif en
promenade tandis que Pierre faisait un magnifique bonhomme de neige. Dès que Poussif
revint, il se rua dessus pour le faire tomber. Mais, cette fois, le bonhomme se mit à
grogner et à agiter les bras. Le père de Pierre était à l'intérieur du bonhomme de
neige. Il avait mis de vieux habits et Pierre l'avait recouvert d'un peu de neige, lui
laissant le visage à l'air.
Poussif eut une peur bleue. Il courut se réfugier dans la maison. Et depuis, il fait un
grand détour quand il voit un bonhomme de neige.
Mme Hermine et ses cinq petits vivaient heureux dans les bois de la grande Russie. Tandis
que leur mère partait pour la chasse, les petites hermines jouaient ensemble, faisaient
des cabrioles et couraient après leur queue. Mme Hermine avait une belle fourrure brune,
avec le bout des pattes et des oreilles blancs et des poils noirs sur la queue.
Les jours passaient. L'hiver approcha. Un matin les petites hermines s'aperçurent que la
robe de leur mère pâlissait. Cela les intrigua. " Pourquoi ta couleur changet-elle?
" lui demandèrent les petites hermines.
Mais leur mère se contenta de rire. " Vous verrez! " leur ditlelle. Et elle
partit pour la chasse. La neige se mit bientôt à tomber. Elle tomba toute la journée et
recouvrit la terre d'un épais manteau blanc. Les petites hermines attendaient
anxieusement le retour de leur mère. Elles regardaient de tous côtés, espérant la voir
arriver. " Où peut-elle être ? " se demandaient-elles.
Aussi, quelle surprise d'entendre soudain sa voix, tout près de là! Mme Hermine était
revenue sans qu'un seul de ses petits l'eût vue. Sa robe était blanche comme la neige.
Sa fourrure brune avait disparu. Seuls restaient les poils noirs de sa queue : les petites
n'en revenaient pas...
" Comme tu es habile, maman! s'écrièrent les petites hermines. Aucun ennemi ne sera
capable de te voir maintenant que tu es semblable à la neige! "
Mme Hermine se mit à rire.
" Vous êtes aussi habiles que moi! " leur dit-elle.
Les petites hermines se regardèrent l'une l'autre. Elles étaient toute blanches, avec
quelques poils noirs sur la queue. Elles coururent se -rouler dans la neige comme de
vraies boules de neige. Et ce soir-là, Mme Hermine expliqua à ses petits qu'ils
garderaient leur nouvelle robe durant tout l'hiver.